Un dimanche d'octobre à Rangiroa

Régulièrement, on nous demande comment on occupe nos journées. C'est vrai qu'on a un travail relativement cool, surtout en ce moment ou c'est assez calme au restaurant.
Alors voilà quelques photos pour résumer la journée d'hier:

J'ai préparé une grosse marmite de ratatouille, accompagnement des escalopes panées aux graines de sésame, notre menu de la semaine.

Pendant ce temps, Maeva vaquait à son occupation favorite: faire trempette dans une caisse et jouer avec l'eau.

Et c'est ce dimanche que sont apparues les premières pousses de mon potager!

 

 

Euphorie!!!

Hier, on a reçu deux colis de métropole. Merci!!! C'est un réel plaisir de découvrir ce qu'il y a dedans, certaines chose que l'on attend avec impatience depuis quelques jours, voir même quelques semaines!!!

 

 

Becs de cane

Notre voisin m'a donné 4 becs de cane. Ce sont des gros poissons qu'il avait péchés dans le lagon. J'étais ravie d'avoir du poisson frais, mais je ne savais pas comment le préparer. Jérôme ne sachant pas trop non plus, et n'aimant pas ça, j'ai voulu demander au voisin, mais il était déjà reparti. Je suis donc allée au bord du lagon avec Maeva pour écailler mes poissons...

Ensuite, j'ai levé les filets. Le tout m'a pris un temps fou, presque 2h, mais j'étais fière d'avoir réussi, c'était la première fois que j'écaillais un poisson! Par contre, mon voisin m'a proposé une formation la prochaine fois, parce qu'il passe environ 3 mn par poisson pour lever les filets, et il n'écaille pas le poisson puisqu'il enlève la peau...

En attendant, on a mangé un filet le soir même, je l'avais pané, et on s'est régalés! On en a remangé aussi avec une sauce soja / curcuma, un régal! Ce sera prochainement un plat de la semaine pour le restaurant!

Jardinage

A Rangiroa, on arrive à trouver quelques légumes frais, mais pas très beaux ni bons, et à un prix exhorbitant. Le pire, c'est les tomates, elles sont toujours soit vertes, soit pourries, n'ont pas de gout, et coutent plus de 4€ le kg.

 

J'ai donc décidé de créer un mini potager pour semer des tomates et quelques herbes aromatiques.

 

Le premier problème de Rangiroa, c'est que c'est un atoll, avec un sol en corail, très pauvre et sans terre. Nous avons malgré tout de la terre dans notre jardin, dans le coin où on fait bruler les bois morts. Donc, normalement de la bonne terre avec des cendres. Deuxième problème, les nuisibles: il y a énormément de fourmis et autres insectes, et surtout des tupa, des crabes de cocotiers qui ravagent tout, des poules aussi, qui traversent notre jardin en picorant plusieurs fois par jour.

Il faut donc bien protéger le potager, ou encore mieux, cultiver hors sol. Nous avons donc fabriqué avec Jérôme une caisse pour nos plantations, à l'aide de planches de palettes récupérées chez les commerçants.

Etape suivante: allez chercher la terre sur le bûcher, et faire des allers-retours jusqu'à notre caisse pour la remplir. Heureusement, Maeva m'a été d'une aide précieuse avec son seau et sa pelle!!! Comme on peut le voir sur la photo, elle est pieds-nus dans les cailloux. Elle enlève ses tongs dès qu'elle est à la maison, et marche pieds-nus tout le temps. Et moi je jardine en paréo et en tongs! Pieds nus je n'y arrive pas encore, ça fait trop mal aux pieds!

 

 

 

Il a fallu tamiser la terre, pleine de cailloux, à l'aide d'une grille récupérée sur une vieille hotte hors service. Vive la récup! Une fois encore, Maeva a participé!

On a trouvé une autre caisse derrière la maison et on l'a posée à côté de la première.

Voici les semences: des tomates, un concombre, un poivron, et deux aubergines, et du persil, du basilic et de la ciboulette. Il n'y a plus qu'à arroser soigneusement, certainement avec l'aide de Maeva, en espérant que quelque chose va sortir de terre!

Cette plante, c'est un papayer que m'a donné mon voisin, et que j'ai repiqué. Je ne sais pas trop ce qu'il va donner, parce qu'il est tombé de son pot entre la maison du voisin et la nôtre. Et oui, c'est Maeva qui le portait... Je l'ai repiqué quand même, on verra bien.

Farerei haga (fin)

Il me reste quelques photos à vous montrer sur la fête, des colliers de coquillages, et du tressage des feuilles de cocotier.

Il y a même eu un spectacle de magie, sous les yaux ébahis des petit et des grands! D'ailleurs, depuis que Jérôme a fait sa prestation de magie sur la plage publique, à chaque fois qu'on va au village, les enfants lui demandent un tour!

Lever de pierre

Ce sport ancestral de polynésie nécessite d'avoir une bonne technique pour soulever des pierres, allant de 40 kg pour les femmes, jusqu'à 150 kg pour les hommes.

 L'homme en t shirt blanc et paréo rouge, c'est un pasteur qui bénit les pierres.

Le but du concours pour l'athlète, est de ramasser la pierre au sol, de la lever jusqu'à son épaule, debout, en la tenant avec une seule main, et en étant stable. Le tout étant chronométré.

Pour augmenter la difficulté, les pierres peuvent être enduites de Monoï 

Concours de coprah

Samedi dernier, à la Farerei haga, nous avons assisté à un concours de coprah. Le coprah est la chair de la noix de coco, qui est récoltée, puis séchée avant d'être transformée en huile, principalement pour la fabrication du monoï.

La noix de coco, comme on la connait en métropole, est entourée d'une couche fibreuse assez épaisse.

Le but de ce concours de coprah: récolter le coprah de 70 cocos (30 pour l'équipe des femmes que l'on aperçoit dans la vidéo) en un temps record!

Avant de caser les cocos, il faut partir à la cueillette des cocos. Nous avons pu découvrir ce spectacle d'agilité, où une polynésienne grimpe au cocotier, à mains nues, avec seulement un lien pour passer les pieds, pour une meilleure adhérence sur le tronc, mais c'est aussi faisable sans lien.
Vous devinerez que c'était juste la démonstration d'un art polynésien, ils ne ramassent évidemment pas toutes les cocos de cette manière! Les cocos tombent des cocotiers, et chacun sur son terrain, fait un tas de cocos au pied d'un cocotier, et de temps en temps, un camion récupère les cocos pour le coprah.

 

Le deuxième a grimpé tellement vite que le temps que je dégaine mon appareil photo,il était déjà en haut!

 

Préparation des tas de cocos pour chaque équipe:

 

 

 C'est parti pour l'ouverture et la récupération du coprah!

 

 

 

 Je vous montrerai plus tard comment je m'y prends pour récupérer la chair des cocos et le lait de coco.

Farerei haga

Je vais continuer à parler de la Farerei haga, fête de la plage publique, qui nous a fait découvrir quelques traditions et valeurs polynésiennes, comme l'accueil réservé aux visiteurs:

Dans leur plateau tissé en feuilles de cocotier, les filles distribuaient des fleurs de tiaré, et du pain à la coco.

Quelques stands vendaient des colliers de perles ou de coquillages, des chapeaux, paniers, ou divers objets tissés avec des feuilles de coco, des yukylélé, des peintures,... Tous ce objets réalisés sur place pour la plupart.

Et le tout dans un cadre exceptionnel!

 

Il y avait aussi des snacks, et chaque après-midi de la semaine, on allait gouter à la plage publique: un churros!

 

farerei haga

La semaine dernière, il y a eu la fête de l'ile, la farerei haga (la rencontre). Chaque jour, il y avait des concours de tressage, de cuisine, de couronnes de fleurs, de coprah, de lever de pierres, de danse,... Ca avait l'air génial, sauf que...
Ils ont organisé cette fête la semaine après les vacances scolaires, donc tous les concours qui avaient lieu en semaine n'ont pas eu lieu, faute de participants. Je ne sais pas pourquoi ils n'ont pas fait cette fête avant, encore une logique polynésienne qui me dépasse!

Avec Maeva, nous sommes allées voir un spectacle de danse un soir, et nous avons pu admirer le déhanché extraordinaire des vahinés

 

 

 

Autre spectacle pas mal aussi: le tane qui danse le tamure

 

 

 

 

 

Cross de l'école

Cela fait un petit moment que je n'ai rien mis dans le blog, par manque de temps, mais j'ai plein de choses à montrer, comme les danses et autres traditions que nous avons vues à la fête de l'île.
Mais aujourd'hui, j'ai assisté au cross de l'école, alors c'est ce que je veux vous faire partager en premier.

Ce matin, tous les élèves de primaire et maternelle ont fait un cross, donc je suis allée voir Maeva courir! Les maternelles ont couru dans la salle de sports, et les grands, dehors.

Sur cette vidéo, on voit bien la maitresse de Maeva, c'est la dame qui a le bandeau blanc dans les cheveux. Elle s'appelle Poerava, ce qui signifie "perle noire" en tahitien. Les petits s'échauffent d'abord, puis font ensuite une course, 4 par 4. Je pense que tout le monde reconnaîtra Maeva, la petite blondinette, qui court super vite!

 

 

J'ai mis une deuxième vidéo avec les primaires qui s'échauffent et qui courent, sous un soleil de plomb. Admirez leurs chaussures de sport! C'est délirant, il y en a qui courent en crocs, en tong, ou même pied nus! Ils n'ont peur de rien ces petits paumotu!

Aranui

Un jeudi par mois, la bateau Aranui entre dans le lagon de Rangiroa et amène des touristes, et des fruits. C'est encore une expédition, parce qu'à Rangi, il n'y a pas beaucoup de fruits à part des noix de coco à profusion. Nous avons un papayer dans notre jardin, et un figuier, mais ils ne donnent pas énormément de fruits. Et les commerçants vendent des fruits, mais comme tout le reste, ça vient d'autres îles, et ils les vendent assez cher.

Comme nous, de nombreux habitant de l'île vont à l'Aranui pour acheter leurs fruits. Donc, nous surveillons l'arrivée du bateau pour aller acheter nos fruits à temps, parce qu'ils partent vite!

 

L'Aranui, qui a mouillé au large

 

Le quai de la plage, avec, derrière l'attroupement des habitants, la barque contenant les fruits

La barque avec les fruits, et le vendeur

 

Les fruits ont une taille démesurée, et ils sont sucrés et délicieux! Seuls les citrons sont tout petits. Ce sont des citrons verts.

 

Voilà ce que nous avons ramené aujourd'hui: pamplemousses, bananes, avocats, mangues, et citrons.

 

 Le mois précédent, nous avions pris Maeva en photo, portant ces fruits, pour qu'on se rende compte de leur taille.

Les citrons

Un pamplemousse

un avocat